La marque aux trois diapasons ne construit pas uniquement des motocyclettes, loin de là. En effet elle fabrique toute une gamme d’instruments de musique dont de remarquables pianos, mais aussi des navires, des piscines, des moteurs industriels..
Il n’y a pas de bonne synthèse qui ne soit précédée par une analyse sérieuse et ce furent les spécialistes des instruments de musique de Yamaha qui firent le plus pour donner aux moteurs des Yamaha, ce petit quelque chose en plus qui devait leur permettre de réaliser de bonnes performances. Ils mirent leurs moyens techniques au service des ingénieurs pour analyser les résonances de l’échappement comme s’il s’agissait d’accorder un instrument. Et il semble que ceux-ci aient trouvé la note juste. Cette sorte de coopération entre des ingénieurs formés à des techniques diverses est toujours fructueuse et les exemples ne manquent pas, de firmes qui n’hésitèrent pas mettre toutes leurs ressources en commun. Néanmoins, Yamaha est un des meilleurs exemples.
Il faut remonter aux années 1880, exactement en 1887, pour trouver les origines de Yamaha avec la création d’une petite fabrique d’harmoniums. Celle-ci fut assez prospère pour passer en moins de dix ans au stade d’une société à responsabilité limitée sous le nom de Nippon Gakki, ce qui signifie Instruments de musiques japonais. La Nippon Gakki existe toujours actuellement, et la Yamaha Motor Co Ltd., fut fondée en juillet 1955, par Hisao Koike. En 1980, Yamaha avait dix usines au Japon, dont trois s’occupaient de la construction de motos avec le quartier général à Hamamatsu.
La première nouveauté intervint en 1899 lorsque la marque étendit aux pianos son activité de facteur d’harmoniums, et leur fabrication se montra rapidement comme l’activité de pointe. Cependant, la crise de 1920 relégua les pianos et la culture musicale en général, au dernier rang des préoccupations des hommes qui devaient faire face d’autres problèmes. Toutefois, on s’aperçut que de nombreuses machines destinées à fabriquer les instruments musique pouvaient être utilisées à fabrication de pièces pour l’industrie aéronautique. C’est ainsi que Nippon Gakki fabriqua des hélices d’avions durant la guerre.
Les employés de l’usine ne furent pas étonnés, du moins les plus anciens lorsqu’en 1954, on leur annonça que les machines qui produisaient des hélices d’avion pourraient être facilement employées pour la construction de motocyclettes. Cela ne semblait pas irréalisable, car depuis longtemps, la firme avait atteint un haut degré technologique dans l’industrie aéronautique. En fait l’étude de la première moto Yamaha allait être menée avec ordre et méthode.
Pour certaines raisons qu’il ne faut peut être pas trop approfondir, la première Yamaha, la YA1, deux temps de 125 cm3 avait une grande ressemblance avec la BSA « Bantam ». Elle fut essayée consciencieusement sur un parcours de 10 000 km jour et nuit. Elle allait être commercialisée en 1955 sous l’appellation de « Red Dragonfly ». Ses couleurs, marron et crème, la différenciaient des classiques motos japonaises qui jusque-là, étaient uniformément noires. Il lui fallait en effet quelques raffinements supplémentaires, car la première Yamaha était plus chère que ses rivales. En même temps, les représentants de la nouvelle marque qui furent envoyés à travers tout le Japon chevauchant des Red Dragonfly eurent besoin de beaucoup d’arguments pour persuader les marchands de motos qu’un fabricant de pianos pouvait également construire des motos.
to be continued .. sur https://annuaire-moto.info/japonaise-Yamaha/
Source: la bécane édition 1980